Créer sa carte des vins

En tant que restaurateur, vous souhaitez développer une carte des vins originale et attrayante.
Et vous avez raison !
Nous sommes en effet dans une profession ou cette carte est souvent négligée.
À tel point que les ventes de vin ne représentent que 20% du chiffre d’affaires d’un restaurant. Imaginez comment votre carte pourrait vous permettre d’augmenter vos revenus. La question est de savoir comment optimiser cette carte. Quelques éléments de réponse dans cet article.

Une carte des vins cohérente avec le concept

La carte des vins doit refléter le positionnement de votre établissement. Notre pays est riche de terroirs et de qualités de vins. Elle permet de dénicher d’excellents vins de pays pour un bistrot aux crus d’exception pour un gastronomique.

Et elle doit être originale. L’idée n’est pas de faire comme tout le monde., mais de se démarquer.
Dee but est de présenter ces vins à vos clients pour qu’ils s’ouvrent à des cuvées moins connues ou originales.

Il est pertinent de s’intéresser aux tendances de consommation pour y répondre au mieux.
Enfin, verre ou pichet dépendra également de l’image de marque que vous souhaitez développer. Dans tous les cas, proposer uniquement du vin en bouteilles pourrait limiter vos ventes. La demande est importante en la matière, quel que soit le style de restauration.

Accords mets-vins : l’alliance entre votre cave et votre carte de restauration

La première chose essentielle à considérer est l’accord mets-vins. Une combinaison d’arômes et de saveurs entre chaque plat et chaque vin offert. Une mauvaise association peut être contre-productive et neutraliser toutes les saveurs de votre plat.

Une carte des vins équilibrée

L’équilibre peut intervenir à de nombreux niveaux. Nous avons déjà parlé de l’équilibre gustatif. C’est une clé incontournable. Mais l’équilibre dans la carte intervient à de nombreux niveaux. Il est essentiel de creuser afin de trouver la bonne alchimie en termes de :

    • Régions de production : il peut être pertinent de proposer les vins incontournables. Et en même temps, proposer des vins à potentiel d’autres régions peut faire une vraie différence. Cela suppose de s’entourer de cavistes experts, de sommeliers ou de creuser soi-même. Des vins originaux et « rares » peuvent permettre de développer une partie boutique. Une bonne perspective de développer ses ventes… et ses profits.

 

    • Cépages : saviez-vous qu’en France, il y avait plus de 200 cépages utilisés en viticulture ? Combinez ces cépages complémentaires, les associer à nos plats… Car les cépages jouent pleinement dans la saveur, le caractère, le bouquet du vin. Ils peuvent donner des vins légers et fruités ou à l’inverse puissants et amples… Et même si vous proposez une seule référence par couleur, jouez la variété des cépages.

 

  • Prix : bien entendu, le prix doit être cohérent avec votre style de restauration. Le bistrot de pays n’aura pas les mêmes tarifs que l’étoilé Michelin, c’est évident. Pour autant, il est intéressant de jouer avec une gamme de prix. Du petit vin sympathique au vin plus haut de gamme, il est intéressant de varier.

 

Une carte des vins évolutive et dynamique

Bien sûr, votre carte doit être vivante. Elle doit évoluer au gré des saisons pour accompagner votre carte de restauration. Et proposer des nouveautés tout au long de l’année permet de faire une vraie différence.

Un bon moyen de mettre en avant vos offres et de proposer des « coups de cœur », « des vins du mois », « des sélections du sommelier »… Peu importe le nom que vous lui donnerez, l’intérêt est la mise en avant. Cela crée de la nouveauté et permet de programmer des événements afin d’attirer vos clients.

Un graphisme clair et lisible

Votre carte doit être lisible par tous vos clients. Il est donc intéressant de jouer sur une typographie épurée. Le choix des couleurs est important. Il doit être cohérent avec l’image de marque.

Il peut être intéressant également de recourir à un graphiste pour maximiser vos chances de succès.

Des mentions obligatoires

    • La dénomination : vous proposez des vins sous indication ou appellation. Vous devez les mentionner. Il existe une indication géographie protégée : les vins IGP vins de pays. Ensuite, il y a aussi des appellations d’origine. L’AOC (appellation d’origine protégée) est l’appellation française. Sa transposition européenne est l’AOP (appellation d’origine protégée). Quelques exemples : IGP vin de pays du Gard, AOC Pommard, AOC-AOP Margaux

      Notez que si vous vendez du vin étranger, vous devrez noter sa dénomination sur la carte. Exemple : DOC Rioja

 

    • La contenance : que vous vendiez au verre, en pichet ou en bouteille, vous devez indiquer la contenance sur votre carte des vins.

 

  • Le prix : vous devez indiquer le prix net, service compris. Bien sûr, il doit être indiqué de manière claire afin d’éviter tout malentendu.

    Notez que le millésime est une mention facultative. Mais si vous la notez sur la carte, vous devrez vous y tenir. Vous ne pourrez pas mentionner un vin de 2014 et servir du 2015. Cela relèverait de la publicité mensongère.

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